Après les mois du confinement où tout a été congelé, l’été a fait en sorte qu’on sorte lentement de l’hibernation. Les œuvres flamboyantes de Alexander Deanesi nous réveillent énergiquement de notre engourdissement culturel et nous emmènent dans un tourbillon de sensations explosives : dans ses œuvres colorées et denses les rappels aux époques passées et à l’actualité se mêlent avec naturel et folie. L’artiste mélange le style des grands maîtres aux inspirations pop-art et art urbain. Renaissances européennes, philosophies d’orient et d’occident, doctrines apparemment opposées fusionnent avec équilibre et élégance.
L’exposition NUOVO CONCILIO a ouvert le cycle d’expositions liées au thème de la Mémoire au travers de quatre grandes figures de la peinture contemporaine qui se sont interrogé sur ce sujet : Alexander Deanesi, Gilbert Petit, Léo Caillard et André Cervera.
Alexander Deanesi est un artiste italien, polyvalent et original. Toujours en quête d’unité dans l’art, dans son travail il mêle philosophies orientales et occidentales, cultures et doctrines qui pourraient paraître opposées.
Le centre de son travail est le syncrétisme, la symbiose des choses qui normalement n’ont pas de contact entre elles.
Il aime mélanger les couleurs vives et intenses de la pop-culture avec, par exemple, l’image biblique de la vierge et l’enfant, symbole historique de la peinture de la Renaissance. Son but est justement d’en faire une œuvre qui soit plus d’actualité et qui puisse parler aux gens d’aujourd’hui.
Son souhait est de faire le trait d’union entre différentes cultures en cherchant l’harmonie. L’aspect qui, selon Alexander, est prioritaire dans l’art est la beauté : s’inspirer des grands classiques mais aussi regarder autour de nous, partout, pour voir les choses qui ont vraiment marqué l’histoire et notamment celle de l’art.
Par exemple, dans l’œuvre Saint-Michel et le dragon, l’artiste change les événements de la scène. Dans l’histoire biblique, Saint-Michel tue le mal, qui est personnifié par le dragon, avec une épée, alors que, dans son œuvre, il la remplace par une baguette magique. Il a peint, de plus, dans l’autre main, une nuée de fleurs, car, selon lui, un ange peut utiliser d’autres outils que la violence : c’est bien connu, ce n’est pas avec la violence qu’on combat le mal !