Gilbert Petit

Gilbert Petit est un artiste-peintre né à Lomé (Togo), en 1971. Plasticien (peintre, illustrateur, graphiste), il est également directeur artistique du collectif Douze douze.

Il co-crée, avec les membres du collectif M.A.C, le premier festival international d’arts graphiques urbains en France : Kosmopolite (2002/2008); et avec l’artiste Jaimito la performance Akrylonumerik (performance multimédia mélangeant art numérique et Street art).

Gilbert Petit procède d’un processus de création en différentes étapes. Il utilise dans un premier temps des croquis qui rendent tangibles une idée, mais cela l’aide juste à ouvrir sa créativité, c’est un préalable, car ensuite d’autres objectifs de création prennent le dessus. Pour certains dessins aux crayons de couleurs ou aux pastels, les compositions sont aléatoires : une forme en appelle une autre et force son « sens » de la composition pour une association mouvante et organique. Il s’agit de compositions instinctives, les éléments sont toujours les mêmes, mais ne sont pas toujours imbriquées de la même manière. Pour d’autre créations, Gilbert Petit élabore les scènes à partir d’images anciennes qu’il construit à coups de pigments purs, solvants, craie, sprays, markers, scotch, stickers. Gilbert Petit investit librement la toile et choisit ces médiums pour leurs forces inconscientes, liées à une création organique subtile.

Gilbert Petit nourrit ses œuvres de son propre métissage, des langages de ses racines africaines, asiatiques et européennes. Quel que soit le support choisi, on y retrouve les aplats de couleur du Pop Art, le langage plastique de la bande dessinée et de la figuration libre où se mèle une résurgence atavique, le culte des ancêtres, le vaudou et le geste Street Art.

Alors que Gilbert Petit aime jouer avec la dimension du rêve et des esprits, largement imprégné par la culture animiste africaine. Plutôt que des valeurs ou des messages, l’artiste cherche à véhiculer des atmosphères où l’espace et le temps sont suspendus, et les cultures ancestrales entremêlées. A la recherche d’une dimension spirituelle et alternative, son travail est de plus en plus influencé par une abstraction géométrique, tout en étant lié à certaine référence figurative allant de la forme tel que les objets ou les personnages ou des notions d’espace de plan ou de perspective. En effet, si son travail a débuté avec la figuration narrative, la bande dessinée, il témoigne d’une recherche plus elliptique. En cela, il aime l’influence des peintures et représentations de la culture animiste, de la culture Dahoméenne et de leurs allégories symboliques et de leur rapport aux cycles de la vie. Il créait des sortes de rébus. La forme y interroge plus qu’elle ne donne de sens, pour le néophyte. Être un initié en devenir, voilà le point de convergence de son art.