Stephan Kotas

Originaire de Prague, Stephan Kotas a quitté son domicile dès son plus jeune âge pour parcourir le monde et a trouvé son chemin jusqu’en Indonésie, où il a obtenu une bourse pour étudier la littérature et l’art indonésiens à l’Université d’État de Yogyakarta. Kotas s’est d’abord immergé dans la photographie comme moyen de documenter son amour du voyage, et au fil du temps, il a développé un regard et une approche aiguisés de la photographie, plongeant pleinement dans chaque étape du processus, de la préproduction à l’exécution et à la livraison finale de l’œuvre.
 

Voyage Photographie Tradition

Il accorde une grande importance au travail minutieux et à la planification nécessaires pour capturer le cliché parfait, préférant jouer avec des astuces et des jeux de lumière directement à la prise de vue plutôt que de recourir à des manipulations numériques en postproduction, créant ainsi des œuvres d’art dotées d’un point de vue résolument stylé.

La dernière réalisation de Stephan est sa recréation de la technique de la photographie sur plaque humide (tintype), faisant de lui l’un des premiers à Bali à l’avoir reproduite avec succès de manière étendue. Le magnifique aspect vintage de ses photographies ne s’obtient pas facilement ; le procédé au collodion humide est reconnu comme l’une des techniques photographiques les plus complexes. Chaque image est traitée directement sur des plaques d’ambrotype ou d’aluminium, et nécessite que le matériau photographique soit enduit, sensibilisé, exposé et développé en l’espace d’environ 10 minutes, rendant indispensable l’utilisation d’une chambre noire portable sur le terrain. Avant de réaliser les images, le photographe doit préparer lui-même sa solution liquide pour enduire le matériau photographique et s’assurer que la plaque reste humide pendant tout le processus de développement, faute de quoi l’image ne se formera pas. La solution chimique réagit ensuite à la lumière UV pour produire des images au rendu unique et distinctif.
Sa photographie sur plaque humide rend hommage aux procédés manuels du passé, qu’il estime mériter d’être davantage célébrés dans un monde de plus en plus numérique.

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