Citra Sasmita
Sasmita explore les mythes et idées fausses de l’art et de la culture balinaise, la période coloniale néerlandaise, la place des femmes dans la hiérarchie sociale, et remet en question les constructions normatives du genre en réimaginant des récits classiques et mythiques pour exalter la résistance féminine. Ses œuvres abordent également la complexité entre l’Anthropocène et le post-humain.
● Genre ● Résistance ● Culture
Citra Sasmita (née en 1990 à Bali, Indonésie) est une artiste autodidacte. Elle a étudié la littérature et la physique, puis a travaillé comme illustratrice de nouvelles pour le Bali Post avant de commencer à développer sa pratique artistique élargie.
Sasmita se concentre sur la démystification des mythes et des idées fausses concernant l’art et la culture balinais. En même temps, elle met en lumière l’histoire coloniale néerlandaise, qui a façonné les notions d’authenticité à Bali. Elle s’investit également profondément dans la remise en question de la place de la femme dans la hiérarchie sociale et cherche à renverser les constructions normatives de genre en réimaginant les récits mythiques et classiques de guerre et de romance pour exalter la résistance féminine. Ses œuvres reflètent la complexité entre l’Anthropocène et le post-humain, tout en repositionnant simultanément les femmes au sein du canon historique – une action qui est d’une urgence nécessaire dans son environnement balinais.
Sasmita emploie la technique de peinture Kamasan, originaire d’un petit village de Klungkung, à l’est de Bali, depuis le XVe siècle et traditionnellement pratiquée exclusivement par des hommes pour narrer les épopées hindoues. Elle se l’approprie comme une réclamation de l’agentivité féminine, réimaginant des récits tirés de la littérature, des rituels, des mythologies et de l’iconographie balinaises anciennes. Ces dernières années, elle a élargi sa pratique pour y inclure la sculpture et l’installation, en incorporant divers matériaux tels que des cheveux tressés, des peaux d’animaux exotiques, des piliers en bois anciens et des textiles anciens pour créer son univers de cosmologie puissante et divine.
Parallèlement à sa première grande exposition personnelle au Royaume-Uni à The Curve, Barbican, Londres, son travail a également été présenté à la Biennale de Sharjah 16, Sharjah, EAU (6 février-15 juin 2025) et à la Triennale d’Hawaï 2025, Hawaï (15 février-4 mai 2025).